Réception / Traiteur / chef à domicile LE WEEK END

Moelleux au chocolat tout chaud  hummmm

Livre De Terre, de Mer et d’Espoir

Au café, vente du livre de Denis Heudré, DE TERRE, DE MER ET D’ESPOIR  : 19.50€

Extrait de De terre, de mer et d’espoir, un livre qui parle de St Jean et disponible à la vente dans votre café-restaurant-épicerie préféré :
 
 
Saint-Jean-sur-Couesnon, 1934
 
Comme c’était souvent le cas dans la campagne fougeraise, la ferme du bourg exploitée par Jean-Louis et Rose n’est pas bien grande. Construite en pierre du pays, de couleur marron-rouille avec des entourages de fenêtres en granit gris, elle est la propriété de la famille Martin de Saint-Léger-des-Prés. Elle s’étire le long de la rue qui va de la route nationale à l’église. La maison, sur deux niveaux, est bien meublée avec sa table et ses bancs, la maie où Rose entrepose ses pots de crème fraîche, un buffet, une horloge en bas et une autre en haut. A l’étage les lits, les armoires et encore au-dessus, le grenier noir qui fait si peur à la petite Bernadette. L’étable est juste à côté de la cuisine, les odeurs bonnes et mauvaises s’y mélangent souvent. Les relents acides de bouse côtoient ceux rances du lait et du beurre, qui eux-mêmes peuvent être couverts parfois par les fragrances agréables des galettes de sarrasin, ou d’un flan aux œufs qui refroidit par terre dans la cuisine, dans son plat recouvert d’un tissu.
 
Au coin de la maison dans le bourg, sur la rue, il y a une pompe à eau. Les habitants du village n’ont pas encore ce qu’on appelle l’eau courante, avec le robinet d’eau froide dans la cuisine. Cela ne viendra que plus tard dans le bourg et encore ultérieurement dans la campagne. On imagine mal la vie d’alors où la toilette du matin était sommaire avec juste un peu d’eau froide sur un coin de serviette avant de partir à l’école. Pour la grande toilette, il faut aller remplir des seaux d’eau à la pompe, la faire chauffer, puis se laver dans un baquet en zinc avec du savon de Marseille. Se déshabiller dans la cuisine, avec parfois des visiteurs qui entrent sans crier gare. Ce sont souvent les enfants qui étaient de corvée d’eau, comme ils étaient aussi chargés d’aller remplir de cidre la cruche au tonneau. Par chance, cette pompe à eau commune se trouvait près de la maison de Jean-Louis et Rose, c’est pourquoi cette famille Beaulieu fut surnommée Beaulieu-La Pompe, par opposition aux Beaulieu-Lucas, aux Beaulieu-Magis, deux autres familles du bourg.
 
 
En savoir plus sur le site de l’éditeur :